Ce n’est pas d’hier qu’on chante la monarchie mais peu de chansons peuvent prétendre à détrôner l’une de celles-ci.
Par Guy Bertrand
Si vous n’avez pas entendu le God Save The King cent fois, hier, en assistant au couronnement de Charles « Chuck » le troisième, vous ne l’avez pas entendu une fois.
Aujourd’hui, les journaux britannique se pâment devant la musique choisie pour la célébration royale, quelques fois avec raison.
Mais, me semble que n’importe quel des titres qui suivent aurait eu une place de choix dans l’enceinte de Westminster.
Constatez par vous-même…
Pas une job facile
On l’a vu dans la série The Crown, être souverain du Royaume-Uni n’est pas une mince affaire. Alors pour dérider le couple royal, je suggère qu’on leur fasse écouter Hakuna Matata, de la bande originale du film Le roi lion, à chaque matin, à leur réveil.
Bon, le job ne sera pas plus aisé, mais au moins on pourra leur rappeler ainsi que ne rien faire ne dérangera pas grand monde…
Dans la même veine, à la fin de la journée, c’est l’heure d’évacuer la vapeur accumulée.
On tasse le service de thé, on retire les escarpins, et on se fait aller le popotin régalien sur les rythmes de Prince. En autant que le nom du regretté chanteur ne fasse pas ressurgir les désagréables souvenirs du désormais honni fils cadet.
Redorer son blason
On s’entend que Cam et Chuck n’ont pas trop la cote au Québec. Lors des prochaines cérémonies royales, une bonne façon de remédier à ça, ce serait d’inviter notre Jean-Pierre Ferland à Buckingham, pour une aussi belle interprétation du Petit roi que celle qu’il avait livré sur la montagne, en 1976, lors d’un mémorable concert de la Saint-Jean. Hey boule de Chuck, serais-tu devenu un homme?
Ou encore, le nouveau couple couronné pourrait aussi se montrer décoincé en accueillant notre Roi Ponpon à nous, Jean Leloup!
Bien sûr, un titre comme Le roi se meurt serait peut-être un peu malaisant pour le potentat en poste, mais faut bien que quelqu’un lui rappelle qu’il en a moins devant que derrière, « so to speak ».
Attention, la chanson commence vers la 14e minute.
Parlant de malaise
C’est certain que nous reverrons un jour Sir Paul McCartney sérénader la cour au cours des prochaines années. Demandons-nous, si l’ex-Beatle aura l’audace de chanter Her Majesty à la reine comme il l’avait fait pour Elisabeth II lors de son jubilé. Attention, qualité de l’image pas terrible, mais prenez soin de contempler la moue impériale de Bebeth à la fin.
Une telle audace n’aurait sans doute pas l’heur de plaire à la belle-maman de William et Harry. Et il serait alors de bon aloi de faire appel au groupe monarchiste par excellence pour faire écho à l’humeur de la dame. Faites place à la Killer Queen!
Le Commonwealth et le reste de la planète
Notre nouveau souverain (en attendant que Justin se réveille) aura fort à faire pour s’agripper aux derniers vestiges du Commonwealth. Ah, si seulement Elvis était toujours parmi nous, il pourrait l’aider à rallier les royalistes d’outre mer avec celle-ci.
Le roi se doit aussi de maintenir des relations sereines avec ses voisins d’outre-Manche. Ne serait-il pas bien avisé de demander à Bilal Hassani de faire partie de sa garde rapprochée? Non seulement, il réchaufferait le cœur de nos cousins, mais il gagnerait sans doute des points auprès de la communauté LGBTQ+.
Keep Calm…
Le fils du précédent Duc D’Édimbourg aura très certainement sa part de frustrations au cours de son règne. Déjà, ça n’avait pas trop bien commencé. Rappelez-vous de la cérémonie de signature à Belfast, cinq jours après le décès de sa maman. Charles devra apprendre à maîtriser son impériale courte mèche, et éviter de devenir aussi rouge que l’écarlate monarque de Robert Fripp et compagnie.
L’ex-volage Prince de Galles atteindra les trois quarts de siècle en novembre. Comme nous l’exprimions plus tôt, son règne pourrait être de bien courte durée. Vous vous rappelez de l’émouvant hommage de Sir Elton John à sa première épouse lors des funérailles de celle-ci?
Connaissant son affection pour Lady Diana, je peux très bien imaginer pianiste aux mille lunettes prendre un malin plaisir à reprendre cette ritournelle lorsque Charles III passera l’arme à gauche.
Long live the King… Mais, de grâce, pas ici! Allez Justin, un petit effort constitutionnel!
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